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    Saint-Etienne-Vallée-Française

    Histoire du village

    Très tôt les idées de la Réforme avait pénétré dans la vallée. En 1530, Hector-Raymond de Cadoine, seigneur de Saint-Etienne-de-Val- Francesque est banni par le parlement de Toulouse, ainsi que son épouse ; leurs biens sont confisqués du fait qu’ils adhèrent aux idées de la Réforme. De nombreuses assemblées clandestines se tinrent dans les environs de Saint-Etienne-Vallée-Française au moment et après la Révocation de l’Edit de Nantes en 1685 ; on sait que l’assemblée du Mas Degoutal a réuni en 1686 un grand nombre de fidèles autour du prédicant François Vivent qui prônait la résistance armée. Vivent dut s’exiler en 1687 et revint en Cévennes en 1689.

    Les troupes royales établirent un campement à Saint-Etienne -Vallée- Française qui devint finalement une garnison que les camisards tentèrent en vain de prendre en janvier 1703. Le bourg, devenu lieu de rassemblement de la population lors du Grand Brûlement des Cévennes à l’automne 1703, a ainsi été protégé des destructions massives opérées par les troupes royales.

    Il est à noter que l’abbé Mingaud curé de Saint-Etienne-Vallée- Française, bien que proche de l’abbé Du Chaila considéré comme le tortionnaire des protestants réformés, ne fut jamais vraiment inquiété par eux. Il est connu comme leur ayant conseillé de démonter eux-mêmes leurs maisons dans les hameaux isolés, lors du Grand Brûlement des Cévennes, afin de pouvoir les reconstruire plus aisément une fois la paix revenue. On peut noter qu’à Saint- Etienne-Vallée-Française comme dans d’autres communes proches, des prêtres ont été protégés et sauvés des exactions guerrières par des protestants.

    Pendant la révolution Saint-Etienne-Vallée-Française fût appelée Vallée-Libre ou Val-Libre. On retrouve là encore cette notion de résistance et de limite.

    Camisards originaires du village

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    Sur la route