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    Saint-André-de-Lancize / Vieljouvès

    Histoire du village

    C’est non loin de Vieljouvès qu’Abraham Mazel, Salomon Couderc, Pierre Séguier, Jean et Antoine Rampon, Isaac Soulages et David Mazauric se réunirent le 22 juillet 1702. Puis Abraham Mazel eut une nouvelle inspiration appelant à prendre les armes : « L’Esprit me saisit et m’ordonne, en m’agitant beaucoup, de prendre les armes sans aucun retardement et d’aller délivrer ceux de nos frères que les persécuteurs détenaient prisonniers au Pont », dit-il lors de sa Relation des évènements.

    En septembre 1702, il se réfugiera dans les environs de Vieljouvès et mènera à partir de là des actions du type guérilla, notamment des incendies d’églises.

    Salomon Couderc, l’un des premiers camisards, est né à Vieljouvès en 1676. Cette famille Couderc était surnommée « les docteurs ». C’est auprès d’elle que se réfugia Daniel Bas, prédicant et passeur lorsqu’il réussit à s’évader de la Tour de Constance en 1694.

    Salomon Couderc partira en Suisse en 1704. Arrêté à Livron en 1706 lors de son retour, il sera jugé et exécuté à Montpellier. Son frère Jean participa également aux actions des insurgés et fut tué dès octobre 1702 à Saint-Paul-la-Coste.

    Au lieudit Le Plan des Fourches (fourches patibulaires, lieu d’exécution datant du Moyen-âge), une assemblée regroupant près de 300 personnes a été surprise en octobre 1686. Trois fuyards furent exécutés. Ce lieu, proche de Valès, servit de point de ralliement pour les camisards et de lieu pour les assemblées clandestines.

    Une assemblée de 70 personnes fut surprise en 1695. Pierre Méjean fut arrêté alors qu’il essayait de cacher un recueil des psaumes de Clément Marot sous une muraille. Pour ce fait, il sera condamné aux galères où il mourra 3 mois plus tard.

    Les Ayres lieu de rassemblement des transhumances.

    Au village de Saint-André-de-Lancize

    Fin juillet 1702 les attroupés brûlèrent le mobilier de l’église. Ils étaient à la recherche du curé Boissonnade qui se cachait. Ce dernier se savait menacé pour avoir organisé et participé à des actions de répression contre les réformés. Réfugié dans le clocher, blessé, il tomba et fut achevé.

    Le 12 août 1702, le camisard Moïse Bonnet est pendu devant l’église qui sera transformée en temple en 1829.

    Des personnes furent arrêtées lors d’une assemblée qui fut surprise en janvier 1703 à Saint-André-de-Lancize. Le prédicant se tua en tentant de s’échapper.

    Saint-André-de-Lancize fait partie de la liste des 31 paroisses devant être détruites en octobre 1703 et ses habitants avaient alors un délai de trois jours pour rejoindre Saint-Germain-de-Calberte.

    Un an plus tard, la commune de Saint-André-de-Lancize fait l’objet de mise en garde et d’une surveillance particulièrement renforcée pour savoir si quelques camisards et prédicants s’y trouvaient encore.

    Voir le lieu d’évocation des camisards aménagé, avec une bibliothèque de prêt, dans le temple du Rouve.

    Lors de la révolution, la commune fut appelée Côte-de-Lancize.

    Camisards originaires du village

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    Sur la route