Histoire du village

C’est à Montcuq que se tint le 11 décembre 1687 une importante assemblée clandestine pour laquelle la population des communes fut fortement mise à l’amende.

L’affrontement de Champdomergue du 9 septembre 1702 est considéré comme étant véritablement le premier combat ayant opposé la troupe royale aux insurgés que l’on n’appelait pas encore camisards, mais plutôt fanatiques. On sait que la veille ils avaient assisté à un culte au Collet-de-Dèze puis qu’ayant été aperçus dans leur déplacement vers Champdomergue, ils furent rejoints par la troupe commandée par le capitaine Poul.

Abraham Mazel relate cet épisode au cours duquel une vingtaine de ses compagnons furent tués alors que le maréchal de Broglie reconnaît de son côté la mort de 3 officiers royaux.

Malgré l’inspiration de Salomon Couderc qui annonçait une victoire, Jean Cavalier dira plus tard qu’il aurait préféré ne pas accepter cet affrontement, la troupe camisarde étant réduite du fait de l’absence de nombreux hommes qui se trouvaient à Saint-Privat-de-Vallongue pour y brûler l’église.

L’intendant Bâville comprend après ce combat que la révolte des Nouveaux Convertis perdure et se structure. Aussi, par ordonnance du 17 septembre 1702, il enjoint les consuls de surveiller la population et met à prix la tête de Gédéon Laporte, considéré comme meneur de la troupe après l’arrestation et l’exécution, au mois d’août, de Pierre Séguier dit Esprit.

Champdomergue était déjà un lieu tragiquement connu. C’est là en effet que prophétisait Françoise Brès. Arrêtée pour ce fait, du Chaila la fit exécuter au Pont-de-Montvert le 24 janvier 1702. C’est aussi là que, durant la dernière guerre, s’installa un camp de maquisards.