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    Le Pont-de-Montvert

    Histoire du village

    En 1700, Le Pont-de-Montvert était quasiment entièrement protestant et faisait limite entre les populations catholiques et les populations réformées. C’est au Pont-de-Montvert qu’en janvier 1702 l’abbé du Chaila avait fait pendre la prophétesse Françoise Brès dite Bichon. C’est également au Pont-de-Montvert que fut exécuté Pierre Esprit dit Séguier le 11 août 1702.

    Du Chaila avait réquisitionné au Pont-de-Montvert la maison de Jean André, notaire royal qui était recherché pour cause d’hérésie et se cachait dans les Cévennes. Jean André avait été grièvement blessé lors de son arrestation en 1686 au Castandel, près de Saint- Germain-de-Calberte. L’abbé avait fait aménager cette maison en lieu d’interrogatoire et de prison et c’est là qu’il tenait prisonniers les sept jeunes gens et le guide Jean Massip.

    Ainsi que prévu lors du rassemblement aux Trois Fayards, la petite troupe d’une cinquantaine d’hommes entre dans le bourg dont il prend le contrôle. Abraham Mazel demande la libération des prisonniers. Du Chaila consent à donner la clé de la porte d’entrée aux attroupés mais refuse de libérer le guide Jean Massip, toujours enfermé dans une pièce de la maison. Ils mettent alors le feu à l’édifice. Du Chaila se blesse en tentant de s’échapper par la fenêtre du second étage. Reconnu grâce à la lueur de l’incendie, il est arrêté, puis tué de cinquante-deux coups de sabre, de couteau, de hallebarde sur le pont du Rieumalet. Avant de mourir, il aurait refusé de se repentir comme le lui demandait Pierre Séguier dit Esprit :

    « Dieu ne veut pas la mort du pêcheur, mais qu’il se convertisse et qu’il vive, accordons-nous lui la vie s’il est en état de nous suivre et de faire parmi nous les fonctions de ministre de l’Eternel », ce que l’abbé refusa : « plutôt mourir mille fois. »

    Après ces évènements, deux groupes se forment. L’un pour prendre certainement le chemin vers le Refuge, avec Jean Massip, l’autre pour poursuivre la lutte contre la répression, avec une action tout aussi violente au hameau de Frutgères. C’est ainsi que les Cévennes s’embrasèrent.

    Camisards originaires du village

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    Sur la route