Entre Vallée Longue, Massif du Ventalon et Mont-Lozère, marcher sur ces chemins empruntés par les prédicants, prophètes et autres inspirés. Voir ces lieux où la résistance alors menée par le Jean Nicolas dit Jouany et ses camisards fut intense.

Trois temples remarquables se trouvent dans le secteur. Au Collet-de-Dèze, on peut découvrir un des plus anciens temples de France, miraculeusement épargné lors de la Révocation de l’Edit de Nantes. Celui de Lézinier a la particularité d’être de forme circulaire, alors que le temple actuel de Vialas est établi dans l’ancienne église paroissiale, elle-même construite sur les ruines du premier temple détruit en grande partie.

Poursuivre sur le Mont-Lozère et le Pont-de-Montvert avec les évènements marquants du déclenchement du soulèvement camisard et passer par le hameau de Vieljouvès d‘où était originaire la famille Couderc qui s’est illustrée par ses prophètes et camisards.

Voir le temple du Rouve avec son exposition permanente sur le thème des camisards.

Kilométrage : 70 km

Balisage :

Profil du chemin :

À savoir

La jonction entre Saint-Privat-de-Vallongue et le Collet-de-Dèze se fera avec la voie verte dont la réalisation est programmée. En attendant, il convient de prévoir un transport.

Variante : voir la randonnée « Au pays de Jouany », 72 km – Publication PnC/ « Les chemins de la liberté ».

Un peu d'Histoire...

Pont de Montvert : Le 24 juillet 1702 se tient au lieudit les Trois Fayards, sur le Bougès, une assemblée clandestine pour préparer la libération des 7 jeunes gens et de leur guide. Y participent Abraham Mazel, Salomon Couderc, de Vieljouvès et son cousin Jacques,  de la Roche, Pierre Séguier, de Magistavol, Jean Rampon, du Pont de Montvert, et David Mazauric, de Mijavols. Ils sont rejoints par une cinquantaine de personnes. L’action à mener pour libérer les prisonniers s’impose à eux, du fait des sévices commis par l’abbé Du Chaila. Ils l’organisent et prévoient de chanter un psaume en arrivant au Pont de Montvert.

On dit que le Pont de Montvert aurait été fondé par les albigeois (cathares) remontant le Tarn pour échapper à l’Inquisition. On retrouve des vestiges de cette première implantation sous le rocher du Chastel. A début des années 1700, le Pont de Montvert était quasiment entièrement protestant et faisait limite entre les populations catholiques et les populations protestantes.
C’est au Pont de Montvert que l’abbé Du Chaila fit pendre la prophétesse Françoise Brès en janvier 1702. C’est là également qu’eut lieu l’exécution de Pierre Séguier en août de la même année.

La libération des prisonniers – juillet 1702

Ainsi que prévu, la troupe formée aux Trois Fayards entre dans la commune, tambour battant, et en chantant des psaumes, le n°168 selon A Mazel, le n°51 selon Louvreleul, après s’être séparées en petits groupes, qui  prennent ainsi le contrôle de la commune.

Abraham Mazel demande alors la libération des prisonniers. « Du Chaila prend la décision de faire relâcher les prisonniers en leur confiant même la clé de la porte d’entrée… les attroupés constatent alors que l’abbé n’entend pas libérer Jean Massip, toujours enfermé dans un cachot… ils pénètrent alors dans la maison et y mettent le feu. Du Chaila est blessé en tentant de s’enfuir par une fenêtre de second étage. Arrêté, il reçoit les coups mortels d’Esprit Séguier… « Ainsi finit la vie malheureuse de ce cruel persécuteur, qui fut le signal et le commencement de la guerre des Cévennes qui a tant fait de bruit dans le monde » dira plus tard Abraham Mazel. »

Après ces évènements, deux groupes se forment. L’un pour reprendre le chemin vers le Refuge, avec Massip et s’éloigner de la scène du meurtre de l’abbé, l’autre pour poursuivre l’action de lutte contre la répression. C’est ainsi qu’Esprit Séguier tue l’abbé Reversat, le curé de Frutgères. On retrouvera dans la poche de ce dernier une liste de 20 noms de personnes qu’il conseillait à l’abbé Du Chaila de faire arrêter.

Il est à noter qu’à ce même moment l’intendant Bâville essayait de minimiser les faits et écrivait le 13 août 1702 : « Les attroupements des Cévennes ont cessé ».

Robert-Louis Stevenson fera étape au Pont de Montvert le 29 septembre 1878 lors de son voyage à travers les Cévennes.

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