Variante 1 : Découvrir la vallée des gardons, prendre le temps de visiter le musée de Maison Rouge / Musée de France à Saint-Jean-du-Gard et le Musée du Désert à Mialet, haut lieu d’évocation et d’interprétation de la résistance des camisards à l’absolutisme royal.

Variante 2 : Plus haut, aller à la découverte du Pays de Calberte, du château Saint-Pierre et de la commune de Saint-Germain-de- Calberte tout également chargée d’histoire. L’abbé du Chaila y fut enterré.

Kilométrage : 71 km

Dénivelé : 2913m

Balisage :

Profil du chemin :

Un peu d'Histoire...

St Etienne Vallée Française : Les idées de la Réforme ont tôt pénétré cette commune, puisqu’en 1530 Hector-Raymond de Cadoine, seigneur de Saint-Etienne Vallée Française est banni par le parlement de Toulouse, ainsi que son épouse et ses biens confisqués, du fait qu’il adhère aux idées de la Réforme.
Louis Deshours, seigneur de Mandajors, subdélégué de Bâville, séjournait à Saint-Etienne. En 1686 François Vivent organise une assemblée au Mas Degoutal, qui réunit une grande foule. En 1701 seuls 120 Nouveaux Convertis (protestants redevenus catholiques) communient sur un effectif de 1.400, ce qui montre la limite de ces conversions forcées.

Les 2 et 3 janvier 1703, les camisards échouent dans leur tentative de s’emparer de la commune défendue par ses habitants et une compagnie de soldats. Le 8 février, les rebelles s’emparent de chevaux chargés de châtaignes qui allaient à Anduze et menacent tous ceux qui voudraient ainsi commercer. Le 11 février, Montrevel envoie 3 compagnies à Saint-Etienne. En mars 1703  assassinat par les camisards du jeune Cabiron, au prétexte que son père avait déclaré à la terrasse du château que leurs actions n’étaient pas celles des « enfants de Dieu » qu’ils prétendaient être, puis assassinat du jeune Daudé qui conduisait des bœufs à Sommières.

4 soldats maraudeurs qui s’étaient faits passés pour camisards pour tromper leur victime seront exécutés sur ordre de leur hiérarchie.

En août 1703, Julien reçoit la soumission de la commune qu’il taxe de 20.000 livres.

Le curé Mingaud, curé de Saint-Etienne de 1693 à 1747, ami de l’abbé du Chaila sut conserver de bonnes relations avec les protestants et ne fut jamais véritablement inquiété par eux. Il s’est notamment illustré en donnant des conseils aux protestants dont les maisons devaient être détruites, par ordre royal, leur suggérant de les démonter proprement eux-mêmes afin de pouvoir les reconstruire plus aisément une fois la paix revenue. C’est vraisemblablement grâce à lui également que furent épargnés certains grands mas de la commune lors du grand brûlement de 1703. A noter également qu’à Saint-Etienne, tout comme  à Saint-Martin de Lansuscle, Cassagnas, Vebron ou encore à Saint-Martin de Boubaux, des prêtres ont été sauvés par des protestants. En octobre 1704, rencontre à Marouls pour préparer la reddition des camisards.

Abraham Mazel se fera prendre près de Saint-Etienne le 06/01/1705 et Joani, qui avait trahi, dira combien l’arrestation de Mazel était importante.
Grottes : A Saint-Etienne Vallée Française (9 km de St Jean du Gard) : Existence de la grotte du Rocher des  chambres (Ronc de la Cambras), au-dessus de Solièges. On sait qu’en 1692 le comte de Broglie fit murer les grottes, cavernes et autres « beaumes » qui pouvaient servir de cache.
vestiges de la villa gallo-romaine de St Clément et menhir et dolmen de Claroudens.

Saint-Germain de Calberte était à majorité protestante dès le XVI° siècle. Du fait des dragonnades, la population de Saint-Germain de Calberte se convertit officiellement au catholicisme le 15/10/1685, mais quelques mois plus tard on y entendait de nouveaux les psaumes. En 1686 assemblées du Galta et du Clauzel, avec Vivent qui donne la Cène à Galta, au Gardon sous le Gibertin.
François de Giberne (du Gibertin) fut un des piliers de la lutte contre les camisards qui finirent par mettre feu aux châteaux du Gibertin et du Crémat en 1704.

Jean d’André fut arrêté le 01/07/1686 au Castandel, blessé, il meurt 2 jours après. Sa maison du Pont de Montvert et ses biens avaient été saisis depuis qu’il professait la religion réformée. Il vivait alors se cachant dans les bois.
Le séminaire fondé par Du Chaila en 1687 eut jusqu’à 90 pensionnaires. Il sera fermé en 1698.

Du Chaila avait été nommé inspecteur des chemins des Cévennes en 1693 par Bâville. A ce titre il était responsable d’une centaine de chemins de traverse, de 12 pieds de large. Il était très zélé dans l’exercice de ses missions, à un point tel que l’intendant Bâville s’en inquiétait, le trouvant « trop ardent ».

Du Chaila fit épouser sa nièce par Pierre André du Cros de Montmars en 1692 et lui lègue la maison… dont il avait dépouillé sa famille. Selon Marcel Pin, Du Chaila aurait eu la passion du jeu, la peur des femmes et une certaine fascination pour la torture. Selon A. Court : « Il n’est pas de moyens, quelques violents qu’ils paraissent, que cet abbé n’employa pas pour parvenir au but qu’on s’était proposé en le nommant chef des missions ; les prisonniers qui tombaient entre ses mains subissaient des traitements qui paraitraient incroyables, s’ils n’étaient attestés par tous les habitants de ces pays-là. »
Du Chaila sera inhumé le 16 juillet 1702, dans le caveau qu’il avait fait aménager en 1698 dans l’église de Saint-Germain de Calberte. Juste après la cérémonie les prêtres qui y participèrent s’enfuirent rapidement par peur des représailles de la part des attroupés. La mention du décès de l’abbé Du Chaila avait été omise dans le registre paroissial et fera l’objet d’une régularisation par l’abbé Vernet, curé de Saint-Germain entre 1716 et 1720.

Il y avait à St Germain une importante garnison, malgré cela la commune fut attaquée par les camisards le 31 décembre 1702.

Jacques Couderc du Mazel Rosade, dit La Fleur ou Fleurette, était connu pour sa cruauté. Selon Abraham Mazel la troupe de Jacques Couderc « fit plus de mal aux ennemis qu’aucune des autres à proportion. »

En 1727 se tint à Saint-Germain de Calberte le colloque de tous les anciens des églises protestantes de Lozère.

Grotte : grotte dite l’Oustaou des camisards, d’un accès périlleux, sur la montagne de Pradel, de dimension de 8 m x 4 m alors qu’on prétend que 250 à 300 personnes s’y réunissaient.

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