Variante 1 : Cette boucle permet de parcourir les lieux où se déroulèrent les tout premiers évènements de ce qui allait devenir le soulèvement camisard : les premières réunions à Barre-des-Cévennes et au hameau du Bosc, la dernière soirée de l’abbé du Chaila à Saint-Julien-d’Arpaon, et passer par le hameau du Magistavols d’où était originaire le prophète Pierre Séguier dit Esprit, premier meneur du soulèvement.

Variante 2 : « Au Pays des premiers camisards » Randonnée de Barre-des-Cévennes au Pont-de-Montvert, en passant par Saint- Julien-d’Arpaon et Mijavols (cf. la brochure éditée par le Parc national des Cévennes).

Kilométrage : 54 km

Dénivelé : 1745 m

Balisage :

Profil du chemin :

À voir

Au Bosc : la maison du chef camisard Atgier dans laquelle les conjurés se réunirent.

Un peu d'Histoire...

Paul de Vignols du château de Montvaillant, surplombant l’actuelle route nationale 106 à La Salle Prunet épouse en 1625 Claire de Tézier, fille du seigneur de Barre. De leurs 10 enfants, 8 gagneront le refuge huguenot, en Suisse et en Hollande.

Le 15/03/1702 les soldats de Miral assaillent une assemblée à Ventajols, capturent 5 personnes dont le prédicant Pierre Chantagrel, célèbre pour le fait de manipuler des charbons ardents ou marcher pieds nus dans le feu sans se brûler. Chantagrel se convertit et échappe ainsi à 3 ans de galères, mais restera 3 ans en prison.

Du Chaila dormira à la Cure de St Julien en revenant de la foire de Barre le 23/07/1702. Il confirmera son intention de faire exécuter Massip. Il exposera sa conviction que ceux qui meurent pour religion sont exemptés de purgatoire. Le lendemain, il exaltera le fait de mourir en martyr.

Mijavols était un lieu d’assemblée particulièrement surveillé. Le village fut incendié en représailles déjà en 1686 et 1692.

Le 20 octobre 1702 Abraham Mazel et les siens mettent le feu à l’église et au presbytère. L’état des lieux les plus dangereux de la paroisse de St Julien, dressé en 1703 indique l’Hermet et Mijavols comme lieux d’assemblées, Mijavols étant qualifié de « peste. » Julien taxe St Julien d’Arpaon de 6.000 livres en juin 1703. La commune fait partie de celles concernées par l’ordre de destruction de septembre 1703. Le 30 septembre, alors qu’il s’apprêtait à la faire détruire Montrevel apprend que la flotte anglo-hollandaise est en vue de Sète et il quitte aussitôt les Hautes Cévennes, renonçant ainsi à son projet de destruction.

Jean Roman sera trahi à Mijavols en juillet 1696 par deux hommes de Currières, qui recevront 10 écus chacun.

L’école publique du hameau des Chazes a servi de lieu de culte protestant de 1880 à 1970.

Après la Révocation de l’Edit de Nantes (1685), le culte protestant fut interdit. Les pasteurs ayant été chassés, les parents protestants ne pouvaient faire baptiser leurs enfants selon les rites réformés. Ils profitaient du passage d’un prédicant pour faire baptiser leurs enfants clandestinement. Ce baptême avait lieu la nuit, à la « pierre des baptêmes », en utilisant l’eau du bassin.
Château de Saint-Julien fut détruit en 1618 en représailles des violences dont faisaient preuve la famille de Gabriac.

Grottes : Grotte de la Beaume de Giral à La Salle Prunet, dans laquelle une assemblée aurait été surprise des personnes massacrées et emmurées. Napoléon Peyrat mentionne les arsenaux cachés dans les grottes de la vallée de la Mimente. R.L. Stevenson les évoque lors de son passage. Plus loin, on trouve à Cassagnas, la grotte des Aberlens, la grotte de Magistavol dans laquelle il y aurait eu 100 moutons, 20 bœufs, du blé une autre à Bougès, ainsi que le Rocher des fées, sous lequel les femmes protestantes allaient accoucher. A proximité, se trouve une pierre de baptême, dite la pierre d’Abraham.

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